L'effet tache d'huile

Two children reading a book
Photo by Andrew Ebrahim on Unsplash

Il n'y a pas de question bête, nous le savons bien. Pour autant, ladite question restera souvent… bien au chaud dans notre tête, par peur d'être le seul ou la seule à ne pas savoir 🥺.

Plus largement, une difficulté commune à tous les formateurs est de s'adapter à l'hétérogénéité de niveau des apprenants : les plus avancés s'ennuient quand les débutants peinent à suivre. Les travaux dirigés résolvent le problème, mais pour partie seulement.

On peut alors inciter les "sachants" à partager leur savoir avec les "non-sachants", dans l'esprit des propositions de l'excellent ouvrage Training from the Back of the Room. Ainsi, les premiers sont incités à reformuler, revenir à l'essentiel et aller plus loin dans la compréhension qu'ils ont du sujet, tandis que les seconds… apprennent, sous la supervision du formateur.

Mais l'approche a ses limites, elle aussi. Peut-être faut-il carrément sortir du cadre de la formation.

Ça tombe bien — vous ne me voyez pas du tout venir 😇 — le coaching est là pour ça.

En plus d'être le "SAV de la formation", le coaching permet une plus grande individualisation de l'apprentissage. Quel que soit le niveau d'où l'on part, le but est de progresser. Rien ne sert de parler de Railway-oriented programming et de monade Maybe à quelqu'un qui ne sait pas ce qu'est une fonction pure.

Cette individualisation permet de s'adapter aux besoins du moment de chaque apprenant : son niveau, les sujets sur lesquels il travaille et les questions qu'il ou elle se pose.

Comment ?

Une simple question de format : le coaching, c'est notamment des sessions en one-to-one, par exemple 1h30 toutes les 2 semaines. L'occasion de créer un cadre unique et, disons-le, une relation privilégiée, où chacun peut vraiment poser toutes les questions, sans peur du jugement. Encore une fois, on est là pour apprendre.

Ensuite, quand l'équipe grandit, les choses se font un peu d'elles-mêmes : quelqu'un ayant une appétence particulière pour un sujet en deviendra rapidement le "champion", un héraut qui transmettra son savoir au sein de l'équipe. J'ai vu cette effet tache d'huile fonctionner de belle manière chez un client au sujet de l'architecture hexagonale.

Cela crée ou renforce une dynamique de groupe très propice à l'amélioration individuelle et collective, une émulation qui fait plaisir à voir.

Comme quoi, faire des taches peut avoir du bon (humour, drôle 😊).

À la semaine prochaine 👋 !

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