Marathon de Berlin 2023 ➡️ 2h27
Une fois n'est pas coutume, je fais exception à la règle que je me suis fixée de ne parler ici que de sujets professionnels. Mais mon esprit est encore à Berlin 🇩🇪, si bien que parler d'autre chose serait anachronique.
Au fond, ce n'est pas gênant, car cette course dit des choses de la personne que je suis, et je ne suis pas une personne différente dans et en-dehors du travail. J'aspire à déployer en tout temps les mêmes qualités.
En l'occurrence, se préparer pour un marathon demande pas mal de sérieux, puisque cela représente 4 à 5000km de course à l'année, et durant la phase spécifique de préparation à cette distance, jusqu'à 10 entraînements et 150km par semaine. Du "volume", donc, mais aussi de la "qualité". Je me souviens en particulier d'un récent 10 x 400m en 1'13'' enchaînés avec 10 x 800m en 2'30'', une séance monstrueuse heureusement réalisée en équipe.
Car oui, on ne le soupçonne pas, mais l'appartenance à un groupe (Team Lenglen Athletic Club 💙) joue pour beaucoup, même en course à pied. La camaraderie, la solidarité, le soutien jouent à plein sur les séances difficiles. La course de fond est un sport individuel qui se pratique à plusieurs.
Plus évident en revanche est le rôle de l'entraîneur : Mohammed El Yamani (record du monde du semi-marathon en 1h10'14'' et 2ème performance mondiale sur marathon en 2h26'57'' dans la catégorie d'âge 55-59 ans), autant dire que le jeune homme sait de quoi il parle. Au-delà de l'athlète exceptionnel, un homme généreux, attentif et très concerné par ses athlètes. Qu'il en soit remercié 🙏
De cette course à l'organisation parfaite, je retiens, outre le record du monde féminin (Tigist Assefa en 2h11'53''), un élément de ma propre course qui me satisfait particulièrement : la gestion en negative split (2nd semi-marathon couru 1min plus vite que le 1er : 1h14'10'' ➡️ 1h13'08''), et la joie de doubler après le 30ème plusieurs coureurs partis un peu trop vite malgré leur expérience.
Et pour finir, quelques éléments factuels : ce chrono correspond à 42km courus à la vitesse de 17.2km/h. 147ème/48000 au classement général, 6ème français 🇫🇷 et pour la 1ère fois en ce qui me concerne une performance de niveau national (N4), l'année de mes 40 ans.
C'est d'ailleurs cela que je retiens. La progression est affaire temps. Le temps du travail physique, évidemment, mais aussi d'un travail mental. Nos barrières sont avant tout mentales. Ainsi, courir m'a appris sur moi et m'a changé plus que toute autre discipline.
Moi qui pensais faire court aujourd'hui, me voilà bien disert 😊